Histoire

Extrait de " Les petits Bollandistes." Par Paul Guérin. Edition 1876.

  Saint Jacques de Sasseau, ermite en Berri (865): Fils de Félix et d'Harmépa, saint Jacques naquit en Grèce, au commencement du IXème siècle, et servit d'abord comme soldat sous les ordres de Léon l'Arménien. Plus tard, à l'exemple et sur les conseils d'Herpillinus, son frère ainé, déjà voué au seigneur, il se fit clerc et partit pour les Gaules. Après une courte relâche à Gênes, où il guérit une femme aveugle, nommée Pétronille, et préserva les champs de la grêle, il quitta secrétement cette ville, révolté de l'ingratitude des habitants, traversa Lyon et se rendit auprès de Frédégise, célèbre évêque de Clermont, qui se prit pour lui d'une ardente affection, l'ordonna prêtre et voulut l'attacher à se personne. Mais, obeissant à des ordres supérieurs, Jacques continua son pélerinage, parvint à Bourges, et commença par visiter les églises et les sépultures des saints. Il eut un instant la pensée de se fixer  au monastère de la nef; mais son amour de la vie contemplative l'emportant, il s'établit en ermite, à douze milles de la métropole du Berri, sur les bords de la Sauldre, dans un lieu boisé nommé Saxiacus, du consentement de Robert, haut et puissant seigneur de cette contrée, issu de sang royal et gendre de Wilfred, comte de Bourges. Il y construisit d'abord une étroite cabane pour lui et son disciple Jean; puis, à l'aide d'aumônes, il y éleva de ses mains une modeste chapelle. Robert et sa pieuse femme Agane, qui avaient leur demeure dans le voisinage, le visitaient fréquemment et lui faisaient porter par un serviteur les mets de leur table. Jacques vécut longtemps ainsi, dans les prières et les macérations, et , quand il sentit venir sa fin, il commanda à son disciple de creuser une fosse à l'intérieur de la chapelle, s'y étendit et rendit le dernier soupir, les mains jointes et les yeux tournés vers le ciel. Quelques jours auparavant, il avait, dit-on, annoncé la mort de Raoul de Turenne, archevêque de Bourges, une grande famine et une nouvelle invasion des Normands qui devait être funeste au monastère de la Nef et désoler l'aquitaine. Comme les sellules d'Eusice et de Patrocle, le sanctuaire où reposait la dépouille mortelle de saint Jacques donna la vie au désert. Des habitations s'y groupèrent et formèrent bientôt un village qui prit le nom de la Chapelle, auquel l'usage ajouta celui de Gillon de Sully, un des plus anciens seigneurs du pays... 

Extrait de "Notices sur les châteaux , abbayes et monuments du département du Cher." Par André-Horace-François de Barral. Edition 1898.

  ...Il est à présumer que le même Gilon de Sully a bâti la Chapelle d'Angillon et les Aix d'Angillon puisque ces deux terres, avant d'appartenir aux maisons d'Albret et de Nevers, ont été pendant plusieurs siècles possédées par les seigneurs des deux premières maisons de Sully.

   Gillon de Sully, petit fils ou petit neveu de Humbaud de Sully, paraît devoir être regardé comme le constructeur du château des Aix et de celui de la Chapelle qu'on désigne par les surnoms de Dom Gillon, Dam Gilon, et, par corruption, les Aix d'Angillon, la Chapelle d'Angillon.

Extrait de " Commission historique du département du Cher." Edition 1851.

  Il a existé à la Chapelle d'Angillon un ancien château fort que Marie d'Albret, au commencement du XVème siècle, fit augmenter, et auquel Maximilien de Béthune, au commencement du XVIIème siècle, fit des additions considérables. L'aile qui regarde le levant est flanquée de deux tours: Celle de droite, appelée Tour de Béthune, est carrée, élevée de plus de cent pieds, et les murs en ont dix d'épaisseur. Elle a été bâtie par Maximilien de Béthune sur l'emplacement de la tour du vieux château. La tour de gauche, dite du Grand Sully, est ronde, et le corps de logis qui est entre les deux tours paraît de trés ancienne construction; mais les armoiries et les chiffres de Marie d'Albret qu'on y aperçoit indiquent qu'elle l'a fait réparer. En avant de cette aile est une terrasse de quarante pieds de hauteur qui domine la vallée de la petite-Sauldre. L'aile qui regarde le midi appuyait sa gauche à la tour de Béthune; elle ne présente que des ruines depuis 1781. En avant était un vaste jardin. L'aile qui regarde le couchant a été construite par Marie d'Albret; il n'en reste sur pied qu'une belle colonnade qui soutien les remises. L'aile qui fait face au nord a été construite ou plutôt restaurée par le Grand Sully. Elle est, ainsi que les autres ailes, appuyée à deux tours, et deux autres tours, démolies aujourd'hui en partie, flanquaient la porte d'entrée où était le pont-levis. 

Extrait de " Recueil des actes de Philippe Auguste, roi de France." Par Philippe II. Edition 1966.

  1270: Philippe Auguste , à la requête d'Archambaud de Sully, qui vient d'accorder certaines libertés à ses hommes de la Chapelle d'Angillon, confirme ces libertés et s'engage à contraindre, le cas échéant, Archambaud et ses successeurs à les respecter.

Extrait de " Mémoires de la société historique, ..." 

1901: Marie de Seuly fut veuve pour la seconde fois....Lorsqu'elle mourut, elle laissait de ses deux époux une double lignée qui partagea les domaines des Seulys. Dans ce partage, les La Trémouilles eurent, Sully compris, ce qui était situé hors du Berry, ne gardant dans la province que la seigneurie de Bomiers, tandis que toutes les possessions berruyères échurent aux d'Albret, qui se trouvèrent seigneurs de la Chapelle-d'Angillon, les Aix, Boisbelle, Châteaumeillant, Bruères, Epineuil, Orval, Montrond et Saint Amand.

1908: 1064: Sadon, marié à Alix de Sully, signe avec ses fils Eudes et Evrard l'acte de la reddition de l'église de la Chapelle-d'Angillon fait à l'abbaye de Saint-Sulpice par Humbault de Sully et Gillon, son frère. Il est encore question de lui en 1086.

Extrait de " Inventaire des titres de Nevers de l'abbé de Marolles." Par Michel de Marolles. Edition 1873.

  1459: Lettres du Roi desquelles il appert que la terre et sgrie de Boisbelle est une terre séparée de la chât. et sgrie de la Chapelle-d'Angillon, et que cette terre a été baillée par Mgr d'Albret à Marie sa fille, à l'occasion de son mariage aveec le comte de Nevers.

  25 juin 1455: Copie du traité de mariage de Charles, comte de Nevers, et de Marie d'Albret, par lequel Charles, sire d'Albret, lui donne en mariage, entre autres terres, le comté de Dreux; et depuis lui bailla, le 22 juin 1456, entre autres terres, les sgrie de la Chapelle-d'Angillon et d'Argone.

  15 juillet 1457, à Montrond: Promesse de Charles sgr d'Albret, comte de Dreux et de Gaure, captal de Buch, pour délaisser à Mlle Marie d'Albret, future épouse de Mgr Charles de Bourgogne, comte de Nevers, les terres et sgries de la Chapelle-d'Angillon et d'Argent.

  1479: Donation faite par Marie d'Albret, comtesse douairière de Nevers, des terres de la Chapelle d'Angillon, d'Argent et de Beauche, à Françoise d'Albret, sa nièce, en faveur de son mariage avec Jean, comte de Nevers. 

  1524: Inventaire des meubles qui se sont trouvés à la Chapelle-d'Angillon, fait par Pierre d'Anlezy, chlr, sgr de Cheleuses, et Guyon de Ribaret, écr, maître d'hôtel de la comtesse de Nevers.

  20 novembre 1564, à la Chapelle-d'Angillon; Pouvoir de M. du Raysé, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi et bailli de Nivernois, pour ordonner sur les affaires et finances de la duchesse de Nivernois.

Extrait de " Mémoires de Sully, principal ministre de Henri-le-Grand." Par Maximilien de Béthune, duc de Sully. Edition 1788.

.....Avant que Villebon fût rendu au duc de Sully, il partageait son séjour entre Sully, la Chapelle d'Angillon, qui est une fort belle maison et une baronnie dépendante du duché de Sully et Rosny....

 ...Le duc de Sully répara et augmenta aussi le château de la Chapelle d'Angillon, bâtie par Mademoiselle d'Albret. Il l'embellit de jardins en terrasses,et d'un parc de près de deux cent trente arpens, entouré de murailles de pierres, qui, quoique très solide, sont aujourd'hui presque ruinées par la négligence de ses successeurs. En face de la prairie, est une terrasse superbe par sa longueur et son élévation, toute revêtue de pierre de taille, et ayant de distance en distance des pilastres plus élevés, de pierres et de briques, qui servant tout à la fois à la solidité et à la décoration de cet ouvrage. Il se trouvait au bas de cette terrasse, une église fort mal bâtie, que le duc de Sully fit démoliret reconstruire avec beaucoup de dépense et même de magnificence, à la porte de la ville de la Chapelle, dont il doit être regardé non-seulement comme seigneur, mais comme fondateur.

Extrait de" Usages locaux de la Sologne." Par Anatole Basseville. Edition 1918.

   La coutume de Lorris régissait notamment, dans le Cher, les communes d'Argent et d'Aubigny, de la Chapelle-d'Angillon, ...

Personnages: M. de la Châtre, chef des ligueurs, continuait la guerre. Il s'empara de Chârost et en massacra les courageux défenseurs. Il prit aussi la Chapelle d'Angillon,.....(1590) (Lectures sur l'histoire du Berry/ par J.B. Perchaud.1905)

                     Marguerite Tullier, femme de Jean Bourdaloue, est morte à la Chapelle d'Angillon le 21 aout 1668. Elle fut inhumée en l'église de cette ville et laissa dans le souvenir des habitants le plus grande vénération à cause de la sainteté de sa vie.(Riffé).

                     Marguerite de Bourbon, fille de Charles de Luxembourg (de Bourbon), duc de Vendôme et de Françoise d'Alençon de Beaumont, que François Ier de Clèves avait épousé le 19 janvier 1538, elle est morte à la Chapelle d'Angillon en Berri, le 20 octobre 1589.

                     La famille Cholet tint le premier rang à la Chapelle d'Angillon.

                    Alain Fournier, né le 3 octobre 1886 à la Chapelle d'Angillon.

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