une nouvelle ville prend sa place dans le site.
Eglise Notre-Dame, XIIème siècle, Monument Historique (liste de 1862): L'ancienne collégiale romane Saint-Outrille (ou Austrégisile), construite au XIIème siècle sur l'emplacement d'une église antérieure était desservie par des chanoines séculiers. Elle ne devint église paroissiale qu'en 1791 à la suite de la réquisition pour le curé constitutionnel, elle avait alors perdu son vocable ancien. Elle est particulièrement remarquable par la richesse de son décor sculpté et par le catalogue très éclectique des techniques de ses voûtes. On remarquera la croisée d'ogives du transept qui culmine à près de 20 mètres. C'est le seul élément gothique de la construction, il témoigne de l'influence angevine et rappelle que ses commanditaires ont vraisemblablement été les Plantagenéts , comtes d'Anjou, suzerains de Châtillons-sur-Indre jusqu'en 1205. (cf à l'entrée)
Entrons. je me sens écrasé par cette hauteur.
tiens, une cloche.
Je suis née en 1772 chez Chatelain et Varinot, maîtres fondeurs à Paris. Antoine Jean Amelot, seigneur de Châtillon et son épouse m'ont offerte la même année à la collégiale Saint Austrègisille; le chanoine Jean Darchis trésorier du chapitre m'a baptisée. Je pése 750 kg et je sonnais le fa (d). Nous étions alors cinq dans le clocher, la révolution venue, mes quatre soeurs sont parties le 24 brumaire an II (14 novembre 1793) poufr la fonderie de canons d'Autun. Les bombardements du 21 juin 1940 m'ont gravement mutilée, j'ai sonné encore une trentaine d'année mais ma voix n'était plus très juste, on m'a définitivement remplacée le 2 décembre 1990. Aujourd'hui, muette, je témoigne ici des deux siècles de l'histoire de Châtillon dont j'ai sonné les malheurs et les jours heureux.... (inscrite à l'inventaire supplémentaire le 5 septembre 1984, Classée monument historique le 20 novembre 1987)
Escalier de la collégiale: Comme tous les escaliers de la ville, celui-ci témoigne de la présence d'une forte denivelée, vestige d'un élément structurel important. Ici, c'est le franchissement du rempart urbain qui a nécessité sa construction dès le XVIIIème siècle et son agrandissement à la fin du XIXème siècle. En descendant de la place Mgr Lenoir vers la rue du vieux champ de foire on accède à l'emplacement du fossé qui défendait la ville Nord. Ce fossé n'était franchissable que part le pont qui l'enjambait au niveau de la porte Saint-Nicolas.
on continue dans la ville:
Franchissement moderne du rempart urbain: Cette brêche dans le mur d'enceinte de la ville fut ouverte en 1898, après d'âpres débats au sein du conseil municipal, on entendit même un conseiller, partisan de la démolition , souligner le caractère infranchissable du rempart en le qualifiant de "Muraille de Chine". La démolition a fait disparaître l'une des tours de l'enceinte mais a permis u n accés facile au centre ville pour les habitants du faubourg, en ouvrant la rue du Portail qui auparavant ne débouchait pas. La rue du vieux champ de Foire rappelle que l'actuel champ de Foire ne date que de la fin du XVIIIème siècle (1787). Autrefois les foires se tenaient entre la rue de l'Indre et la rue basse, sur un espace, maintenant urbanisé en totalité, où s'élevaient les halles disparues pendnat la Révolution...
Le château, enfin ce qu'il en reste.
Tour Plantagenêt XIIème siècle: Cette deuxième tour "carrée" est connue comme "tour des prisons", le bâtiment qu'elle contrebute ayant fait fonction de prison de la fin du XVIème jusqu'au XIXème siècle, elle est beaucoup plus élevée que la précédente car elle a été reconstruite dans ses parties hautes. Ses deux niveaux inférieurs comportent encore leurs archères du XIIème siècle mais les grandes fenêtres des deux étages supérieurs et la corniche sont contemporaines de la construction du logis et du bâtiment des prisons à la fin du XIIIème siècle. Son dernier étage ouvre vers l'ouest par une porte en sommet de rempart qui donnait accés au chemin de ronde conservé sur quelques mètres.
Porte Nord du château: Cette entrée monumentale, à deux tours avec porte charretière et porte piétonne, est une oeuvre tardive (début XVIIème) qui est anachronique dans l'ensemble castral châtillonnais. Elle est l'oeuvre de Monsieur de Sennevières, un commandnat protestant de la garnison du château, entré en conflit avec les édiles locaux majoritairement catholiques. Sa construction, interrompue par une décision de la justice royale en 1611, n'a jamais été terminée. La ruelle en pente rapide qui monte de la rue Isorée à la rue du Nord est le seul témoin encore lisible aujourd'hui de la contrescarpe du fossé du château qui est, par ailleurs, entièrement urbanisée.
La Rue Bellemain: Cette rue, qui autrefois s'écrivait "Belle Main", était initialement une rue de service pour les immeubles de la rue grande. Elle desservait les dépendances et les jardins qui s'étendaient jusqu'au Mail. Elle n'a été urbanisée qu'au cours du XIXème siècle et son bâti est très marqué par cette époque. Le riche décor sculpté de certaines façades témoigne souvent de la fonction de l'immeuble. L'une de ces belles demeures "mogernes" comporte en outre, sur sa façade dominant le mail, une très belle véranda à ossature métallique, caractéristique de l'urbanisme des années 1900 dont quelques autres exemples existent dans le centre ville.
Une chouette ville...
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