Dun est un toponyme courant dans les langues Celtiques, il signifie forteresse et secondairement colline. Il se trouve sous la forme dunon en gaulois ou plutôt dūno , latinisé en dunum, dun en gaëlique et din en gallois et en breton( dans Dinan ). On le rencontre fréquemment dans les textes relatifs à la mythologie celtique, notamment pour désigner la résidence de dieux ou de héros.
On le trouve par exemple en Irlande (Dun aengus), mais aussi en France, dans le nom de nombreuses villes: (Autun, Autun le Roman,Chaâteaudun,Don(Nord), Dun les places,Issoudun, Liverdun, Loudun, Lugdunum et Subdunum(dans l'antiquité qui ont donné respectivement Lyon et Le Mans), Meudon, Verdun ), etc..
Il est maintenant utilisé comme terme général pour désigner de petits bastions, enclaves ou rotondes de pierre en Ecosse, comme sous-groupe des oppidums. A certains endroits ils semblent avoir été bâtis sur des crags ou des buttes propices, en particulier au sud du firth of clyde et du firth of forth.
le Poelier: peut-être y fabiquait-on des poêles, cheminée...c'est à voir.
Extrait de " Compte rendu des travaux de la société du département de l'Indre." Edition 1853-1866.
"En 1246. Sentence arbitrale du B. Philippe Berruyer, archevêque de Bourges, au sujet d'un droit de fanage que réclamaient les religieux de la Vernusse sur les prés de Rainaud de Bruteuil, chevalier. Les religieux s'étaient vus troublés dans l'exercice de ce droit par des violences qui avaient ledit Rainaud pour auteur: un frère convers, occupé à faner dans les prés contestés, avait reçu des coups; un autre avait été entrainé à Dun le Poêlier, où on l'avait indignement traité; enfin on avait saccagé une voiture de foin que les moines emmenaient à leur couvent."
Extrait de "Clairs de Lune" par Camille Flammarion. Edition de 1924.
" le 31 janvier 1879, il en (aérolithe, étoile filante) est tombé un à Dun le Poëlier, dans le département de l'Indre, tout près d'un cultivateur qui se crut mort.
Extrait de "La semaine des familles" Edition 1896.
" Il y a quelques jours,M. Daubrée présentait à l'académie des sciences un morceau de bolide du poids de 2 kilog.810, tombé en janvier dernier au lieu dit la Bécasse, commune de Dun-le-Poêlier(le 31 janvie 1879). C'est pour nous une occasion de répéter que si l'on a toujours eu tort de redouter les comètes, qui ne pèsent rien ou à peu prés rien, on aurait bien des raison de s'effrayer des ravages que peut produire un bolide.
A côté de l'endroit où s'est abattu ce projectile de près de 3 kilog, travaillait un ouvrier. Le morceau en tombant a fait un trou de 30 centimètres dans le sol. On voit d'ici comment il aurait traité le paysan.
Une détonation formidable a annoncé la chute du bolide. On l'a comparée à celle d'une batterie d'artillerie. Le bruit a été perçu à l'ouest jusqu'à Tours, à l'est jusqu'à Saint Florent, localités distantes de plus de 160 kilomètres l'une et l'autre. Avant la détonation on avait entendu comme le bruit d'un train de chemin de fer passant à une certaine distance.
Donc, conclusion: si vous entendez jamais pareil bruit, tâchez de ne pas vous trouvez sur le parcours du bolide. Autrement, en guise de consolation, on serait forcé de mettre sur votre tombe cette épitaphe originale: "Tué par pierre tombée du ciel." Henri de Parville."
Extrait de " Bulletin de l'académie nationale de médecine" Edition de 1836.
"Une demande de M.Brault, propriétaire à l'Hermitage, commune de Dun le poëlier, afin d'être autorisé à exploiter, pour usage médical, une source d'eau minérale située sur cette commune." Séance du 20 avril 1886.
Extrait de "Collection complète des lois..." Edition 1949
"26 mars 1932: loi distrayant de la commune de Dun le poëlier la section de Sembleçay pour ériger en commune distincte.
Art.1. Le territoire de la commune de Dun le Poëlier est divisé en deux communes dont les chefs lieux sont fixés à Dun le Poëlier et à Sembleçay et qui porteront respectivement les noms de Dun le Poëlier et de Sembleçay.
2. La limite des deux communes sera constituée par le ruisseau des Nonnières, limite actuelle de la section de Sembleçay par rapport au territoire de Dun le Poëlier, ainsi qu'il est indiqué sur les plans annexés à la présente loi.
3. La séparation aura lieu sans préjudice des droits d'usage et autres qui peuvent être respectivement acquis.
4. L'actif de l'ancienne commune de Dun le Poêlier existant à la date de la promulgation de la présente loi sera réparti entre les deux nouvelles communes proportionnellement à la population de chacune d'elles.
en ce qui concerne le passif, la commune de Dun le Poëlier assurera seule le service des emprunts contractés par elle jusqu'à ce jour, sous la seule réserve que la commune de Sembleçay participera dans la proportion d'un cinquième au paiement de chaque annuité due pour l'amortissement de l'emprunt intercommunal de la région de Valençay.
5. Les biens des pauvres seront partagés proportionnellement à la population municipale des nouvelles communes de Sembleçay et de Dun le Poëlier sous réserve des droits privatifs qui résulteraient d'actes de fondation."
Extrait de "Noms de lieu de la France..." par Auguste Longnon. Edition 1923.
" L'un des substantifs gaulois les plus répandus dans la toponomastique de notre pays est dunos, latinisé en dunum, dont le sens originel est celui de montagne. (malgré différents témoignages qui conforteraient l'hypothèse d'un lieu élevé). on a beaucoup discuté, au siècle dernier , sur le sens du mot dunum, d'aucuns opposants au sens de montagne, celui de ville, qu'on trouve dans le saxon Tun, dans l'anglais moderne town: opinion fondée sur ce que certaines localités au nom latin en dunum ne sont pas dans une situation élevée, par exemple Caesarodunum, aujourd'hui Tours.
Et, tout en n'admettant pas cette opinion, d'Arbois de Jubainville, attribuait à dunum le sens de Forteresse, qu'a conservé l'irlandais dun.
Il semble préférable de supposer que dunum, comme bien d'autres mots dans les diverses langues, a eu un sens primitif et un sens secondaire; qu'après avoir, à l'origine, désigné un lieu élevé, il est devenu synonyme du latin oppidum, les oppida occupant ordinairement des lieux élevés. Ainsi ont évolué l'allemand berg dont la variante burg équivaut au latin castrum, et le bas latin rocca, origine de notre mot roche; ce dernier reçut, dès le VIIIème siècle , le sens de forteresse qu'il avait encore au XVIème, sous la forme roque, de sorte qu'on donna, au cours du moyen âge, en France, le nom de Rochefort, c'est à dire de château fort, et celui de la Rochelle, c'est à dire le petit château, à des localités dont l'assiette n'était pas précisément une roche.
Les noms de lieu ayant dunum pour origine sont nombreux...."
" Villedieu les poëles (Manche) et Dun le Poëlier (indre) (traduit en 1334 par Dunum patellarie) font allusion, par leur surnom, à la fabrication de la poële à frire, patella. Villedieu est toujours un des centres les plus importants de la chaudronnerie Française, et ses poëliers étaient ccélèbres dès le temps de Rabelais.
Extrait de " Généalogie de la maison Fournier...." par Xavier de Bellevue. Edition 1909.
"La famille de Rabeau est une des plus anciennes du Berry sous les ressorts de Romorantin et de Vatan. Elle s'armait : d'or au chef émanché d'azur de trois pièces; cimier: un léopard dragonné de sinople; support: deux léopards dragonnés de même (sceau de 1146).
Sa généalogie,...,remonte à Regnaud de Rabeau (Rabelli), vivant en 1046. Elle pooséda dans le Berry les seigneuries de Chabris, de Beauregard, de Bouges, de Sembleçay, de la Sauzaye, de Dun le Poëlier, de la Haye-Rabeau, d'Aise, de Givry, etc.."
.." Hervé de Rabeau, chevalier, seigneur de Dun le Poëlier (Herveus Rabelli, miles, dominus de Duno-Patellarii), fit en 1256 une donation à l'abbaye de Glatigny, qui fut confirmée par Aimeric de Rabeau, chevalier, lequel avait paru sous Châteauroux en 1220 et 1251."
Extrait de "Rapports et délibération"
1867: Demande de la commune de Dun le Poëlier tendant à obtenir que sa foire du 28 mai ( cette foire fut créée en 1866)soit fixée au 28 avril: le Conseil, Vu les avis des communes interessées, de la chambre d'agriculture et du conseil d'arrondissement d'Issoudun; Considérant que la date donnée à la foire de Dun le Poëlier avait été provisoirement fixée l'année dernière; que le changement est unanimement demandé par les communes consultées, est d'avis d'accueillir favorablement la demande de la commune de Dun le Poëlier.(cette foire fut créée le 28 décembre 1867, il y avait des vaches, veaux, porcs, moutons, marchandises foraines.)
Octobre 1874: Chemin de grande communication N°25: reconstruction des ponts de Quindray et de leurs abords, sur le territoire des communes de Parpeçay et de Dun le Poëlier.
Août 1877: Dun le Poëlier, qui n'a pour son école qu'une maison prise à loyer, défectueuse et peu en rapport avec les besoins de l'instruction,a fait l'acquisition d'un immeuble assez important qu'elle se propose d'approprier pour école de garçon. La dépense qu'elle aurait à faire serait, y compris l'acquisition, de 43.400 francs. Elle peut réaliser 27.467 fr. 27 cent. provenant de vente de communaux, du remboursement des taxes de la garde mobilisée et d'un emprunt de 10.000 fr. qu'elle rembourserait en douze ans au moyen d'une imposition extraordinaire de 13 centimes. Un secours de 16.000fr. luyi serait nécessaire pour mener à bonne fin son projet. Votre commission propose d'accueillir sa demande.
Août 1878: le Télégraphe arrive à Dun: Dun relié à Issoudun et placé sur le même fil que Chabris.
Avril 1880: La commission de l'agriculture vous propose d'autoriser la création de la foire à Dun le Poëlier le samedi qui suivra le premier dimanche de septembre. (il y avait eu un refus de foire en 1852).
Avril 1885: Réparations à l'église et au présbytère.
le 27 février 1886: Construction d'une maison d'école au hameau de Sembleçay.
personnages:
Comte de Châteauneuf-Randon du Tournel, château de Fins, par Dun.
M.Guizol: château de la Roche
Médaille de bronze à M. Pourroy, à Dun le Poëlier, pour une charrue Belge.