Extrait:"Rapports et délibérations."
1853 : La Vernelle et Fonguenand.
"J'ai la satisfaction de vous annoncer que les difficultés suscitées par la séparation des communes de la Vernelle et de Fontguenand touchent à leur terme
J'ai fini, Messieurs, ce long rapport: puissé-je ne pas avoir trop abusé de votre bienveillante attention !
Vous avez pu voir quelle masse de travail exigera l'exécution des mesures que j'ai l'honneur de vous proposer, si vous leur donnez la sanction de vos votes: je n'en suis nullement effrayé. La faveur avec laquelle vous accueillerez mes propositions sera ma première récompense: votre concours et vos sympathies me rendront toujours la tâche légère.
En terminant, j'ai une dette à payer, MM. les fonctionnaires et les employés placés sous mes ordres, m'ont prêté par leur zéle un concours efficace que je plais à reconnaitre et dont je les félicite."
Aout 1873: La commune de La Vernelle présente un projet de construction de deux maisons, l'une pou les garçons et l'autre pour les filles...La commune est véritablement pauvre. Elle possède deux écoles dont l'installation dans un local à loyer est des plus misérables. La commune de La Vernelle étant écrasée d'impôts, il n'est guère possible de lui demander en ce moment de plus grands sacrifices; mais en présence de cette malheureuse situation financière, il eût été préférable de ne faire construire qu'une maison d'école pour les garçons et de placer l'école des filles dans un local à loyer. On se serait occupé plus tard d'une construction pour cette dernière. Il est bien évident que l'état ne consentira pas à prendre à sa charge une somme de 26.000frcs. la commission a été d'avis de renvoyer à l'étude le projet dont il s'agit.
Avril 1874: Dans cette commune de 877 habitants, et dont le principal des contributions n'est que de 5.357 frcs, le deux écoles sont on ne peut plus pitoyablement installées. L'année dernière, elle présentait un projet de deux salles avec logement pour un instituteur marié à l'institutrice, et n'offrait que 4.000frcs pour faire face aux dépenses devant s'élever à 24.000 frcs. Il a fallu renoncer à un tel projet. Aujourd'hui il ne s'agit plus que d'une maison d'école pour les garçons; la commune louera un local pour l'école des filles....
Août 1876: amélioration de la route nationale N°156 entre les communes de La Vernelle et Selles sur Cher: Ces travaux d'améliorations sont nécessités par les inondations qui ont lieu chaque hiver au passage des Chambons, et par l'interruption des communications entre les communes des cantons de Levroux et de Valençay et avec la ville de Selles. (la partie submersible de la route se trouvant en Loir et Cher, c'est les ingénieurs de ce département qui étudieront cette affaire.)
Août 1878: La commune de La Vernelle entretient une école de garçons et une école de filles. L'école de garçons, construite tout récemment, est convenablement installée. Celle des filles, placée dans un local à loyer, est insuffisante, en mauvais état et située dans un endroit que rend insalubre le voisinage de la rivière et des marais qui l'entourent. Pour remplacer cet établissement, la commune présente un projet de construction dont la dépense est évaluée à 19.200 frs, y compris l'acquisition du terrain. Le plan paraît fort bien adapté à sa destination. le chiffre des frais semble un peu élevé pour une commune peu importante; mais i faut considérer que le terrain est fort cher et que sa proximité de l'école des garçons entraîne forcément la construction d'un mur de clôture qui coûtera 3.000francs. Pour faire face à cette dépense, le conseil municipal a voté un emprunt de 8.000 frcs. Le dvis s'élevant à 19.200 francs, c'est 11.200 frcs qu'il sollicite de l'état à titre de secours. La commune n'a pas de revenus communaux et devra s'imposer, en 1879, de 48 centimes pour couvrir ses dépenses obligatoires, et de 11 centimes pour le traitement du garde-champêtre. En outre, elle est imposée de 20 centimes jusqu'en 1880 pour l'achat d'un presbytère.......En présence de cette situation, la commission estime que le secours de 11.200 frcs qu'elle sollicite lui est tout à fait nécessaire.
Août 1882: La commune de la Vernelle présente un projet de construction d'un préau couvert à l'école de garçons et d'un mur de clôture pour la cour...Cette dépense est urgente, les enfants n'ayant, pour lieu de récréation, que la place publique, et aucun abri contre le mauvais temps...
Extrait de "Rapports et délibérations- Indre, conseil général". (édition 1842)
M. de Lanet, rapporteur.
" Messieurs,
Dans son rapport, page 26, M.le préfet vous soumet une proposition du service vicinal tendant à faire déclarer la commune de la Vernelle interessée du chemin de grande communication n°52 et à lui demander un contingent en argent de 150 francs.
Cette proposition vous a déjà été soumise à votre séance du 18 août 1886, page 413 du rapport. Vous n'avez pas cru devoir l'accueillir à cette époque. Le chemin n°52 ne traverse pas le territoire de La Vernelle, qui n'est d'ailleurs traversée par aucun chemin de grande communication, et vous avez pensé que dans ces conditions la commune devait avoir besoin de toutes ses ressources pour l'entretien de ses chemins ordinaires.
Il n'en est cependant pas ainsi, car par une délibération du 10 février dernier, leconseil municipal de la Vernelle expose que, vu le bo état de viabilité des chemins vicinaux, deux journées de prestations sont bien suffisantes pour l'extration et la conduite des matériaux nécessaires à leur entretien; il demande, en conséquence, à l'unanimité, que la commune de La Vernelle ne soit imposée que de deux journées de prestations en 1890 pour l'entretien de ses chemins vicinaux.
La commune de La Vernelle est traversée du Nord au Sud par la route nationanle n°156, qui supporte la majeure partie de la circulation. Ce fait explique que le produit des prestations est plus que suffisant pour l'entretien de ses chemins, qui sont en effet en bon état de viabilité. ais d'autre part, la commune se sert fréquemment du chemin n°52 particuliérement pour ses relations avec Villentrois, d'où elle tire sa pierre de taille.
Il ya dans le département plusieurs communes fournissant un contingent en dehors de leur territoire. Nous avons l'honneur de vous prier, Messieurs, de vouloir bien décider en conséquence:
1° Que la commune de La Vernelle est déclarée interessée au chemin de grande communication n°52 de Menetou à Nouhans.
2° Qu'un contingent annuel et permanent de 150 francs argent lui sera imposé, à partir de 1890, pour concourir à l'entretien de ce chemin.
Mr Bretheau dit qu'il lui parait impossible de considérer une commune comme interessée à l 'entretien d'un chemin de grande communication lorsque ce chemin n traverse pas on territoire, ne la touche en aucun point et en est même séparé par toute l'étendue d'une autre commune. Tel est lecas de la commune de la Vernelle relativement au chemin de grande communication n°52.
les communications de cette commune avec celle de Villentrois peuvent se faire plus facilement encore pour les voitures chargées par Meusnes et Lye.
Il pense donc que le conseil général ne voudra pas se déjuger et maintiendra l'état de choses actuel.
Le conseil général vient d'accorder à cette commune une journée de prestation pour ses chemins ruraux; il ne voudra pas lui retirer indirectement une partie de ce qu'il donne en la forçant à concourir à l'entretien d'un chemin qui n'a pas pour elle d'interêt direct.
M.le rapporteur répond que le service vicinal constate, dans le travail joint au dossier, l'intérêt de la commune de La Vernelle, et donne lecture au conseil de différents passages des rapports émanés du service vicinal qui établissent effectivement l'intérêt de al commune, et il maintient, en conséquence, les conclusions de la commission.
Ces conclusions sont mises aux voix et adoptées."