Extrait de "Rapports et délibérations"
1866: " Demande d'une brigade à Bracieux. — Création d'un poste provisoire.
Dans votre séance du 22 août 1865, vous avez exprimé de nouveau un voeu pour l'établissement d'une brigade de gendarmerie à Bracieux. J'ai eu soin, Messieurs, de transmettre votre délibération à Son Excellence M. le Maréchal Ministre de la Guerre.
Aux motifs qui ont été plusieurs fois invoqués à l'appui de la de- mande de la commune de Bracieux, était venue s'ajouter la nécessité de mettre à la disposition de l'autorité les moyens de surveiller convenablement les nombreux ouvriers que vont amener dans celte localité et dans les environs, les travaux de curage du Beuvron, qui doivent être entrepris très-prochainement.
Son Excellence a bien voulu, conformément à ma proposition, pourvoir aux besoins de la situation actuelle, en autorisant la création d'un poste provisoire de trois hommes à Bracieux. J'ai compris dans mes propositions budgétaires, un crédit spécial pour subvenir aux frais de casernement.
La question d'établissement d'une brigade à titre définitif reste réservée, et j'ai soumis dernièrement à la haute appréciation de Son Excellence, une combinaison qui permettrait peut-être d'y donner promptement une solution conforme à votre désir."
Un poste provisoire de gendarmerie composée de trois hommes a été autorisée pendant la durée des travaux de curage du Beuvron.
"M. le capitaine de gendarmerie s'est rendu à Bracieux et, après avoir visité plusieurs maisons, il a désigné à mon choix, pour le casernement de ce poste, une maison située dans la grande rue presque en face l'habitation du Maire. Elle se compose de deux chambres au rez-de-chaussée et de quatre chambres au premier étage. Chaque chambre est à feu, propre et assez grande. Il y a en outre un grenier, des bûchers, de l'eau potable et un petit jardin.
Le prix du loyer serait de 400 fr., par an; le bail serait fait pour le temps seulement pendant lequel ce poste sera maintenu à Bracieux.
Ce prix de loyer ne me paraît pas exagéré ; j'ai donc l'honneur de vous proposer, Messieurs, de m'autoriser à l'accepter et à passer un bail aux conditions que je viens d'indiquer."
"Création d'un poste provisoire à Bracieux.
M. le Préfet expose que n'ayant pu obtenir de Son Excellence le Ministre de la guerre la création d'une brigade à titre définitif à Bracieux, il a profité de mutations que MM. les officiers supérieurs de la gendarmerie proposaient d'effectuer dans l'effectif de plusieurs brigades pour demander que, dans trois brigades, l'effectif soit diminué d'un gendarme et que ces trois gendarmes soient réunis sous le commandement d'un brigadier pour former un poste provisoire à Bracieux, il ajoute qu'il espère que cette combinaison qui est celle mentionnée dans son rapport sera acceptée par l'administration supérieure et que, par conséquent, le service de surveillance qu'il est particulièrement nécessaire d'organiser en ce moment dans cet important chef-lieu de canton, en raison de travaux de curage qui sont en cours d'exécution, se trouvera ainsi assuré.
Le Conseil remercie M. le Préfet de cette communication."
1867: "Transfèrement à Bracieux de la brigade de gendarmerie de Saint-Dyé-sur-Loire.
L'administration municipale de Bracieux était depuis longtemps en instance pour obtenir l'établissement d'une brigade de gendarmerie dans cette commune. Ce voeu auquel vous vous étiez, Messieurs, plusieurs fois associés, a reçu, cette année, sa réalisation, non pas au moyen de la création d'une nouvelle brigade, mesure que vous aviez recommandée, et que j'avais moi-même proposée, mais au moyen du transfèrement à Bracieux de la brigade qui était casernée à Saint Dyé-sur-Loire. M. le Maréchal Ministre de la Guerre a considéré que, pour la surveillance des communes du canton, la brigade serait mieux placée à Bracieux qui en est le chef-lieu, qui est plus au centre de la circonscription et plus important par sa population, par ses marchés et par ses foires. Son Excellence a fait observer, en outre, que la commune de Saint-Dyé-sur-Loire avait été choisie pour résidence de la brigade, alors que les transfèrements de
prisonniers s'effectuaient par la route de Blois à Orléans, sur laquelle elle est située, mais que, depuis l'établissement du chemin de fer, les transfèrements des militaires ont lieu par cette voie ferrée et que la route impériale passant par Menars, Mer et Beaugeucy, sur la rive droite de la Loire, est suivie pour les gîtes d'étapes, les convois et les transfèrements de prisonniers civils.
Telles sont, Messieurs, les considérations qui, avec le désir d'éviter l'augmentation de dépense qu'aurait nécessitée la création d'une nouvelle brigade, ont motivé la décision de Son Excellence."
"Casernement de la gendarmerie. -— Brigade de Bracieux.
Dans une autre partie de cet exposé, j'ai eu l'honneur de vous informer, Messieurs, qu'une décision ministérielle a prescrit le transfert à Bracieux de la brigade de gendarmerie à pied de St-Dyé.
J'ai dû, pour l'exécution de cette décision, me préoccuper du logement de cette brigade. MM. les officiers de gendarmerie et l'architecte du département se sont rendus sur les lieux et après avoir reconnu que la maison où est actuellement caserné le poste provisoire ne pouvait être convenablement appropriée pour le logement définitif de la brigade entière, ils m'ont proposé l'acceptation de l'offre faite par l'administration municipale d'affecter au logement de la brigade un bâtiment communal qui sert aujourd'hui à la maison d?école des garçons et au logement de l'instituteur et du concierge de la Mairie.
Par la délibération ci-jointe le conseil municipal à pris l'engagement de faire dans ces bâtiments les travaux d'appropriation évalués à 5,078 fr. 44 c, détaillés dans un devis et un plan dressés par l'architecte du département et approuvés par M. le commandant de la gendarmerie et par moi.
Pour cette location, l'administration municipale de Bracieux a demandé un prix de loyer annuelde 800 fr. qui est égal à celui payé pour la caserne de gendarmerie de St-Dyé. Il ne m'a pas paru exagéré, et je me disposais à vous demander la ratification de ces conventions lorsque m'est parvenue la lettre ci-jointe de M. le maire de Bracieux, de laquelle il résulte que l'administration municipale croit aujourd'hui qu'il serait plus avantageux aux intérêts de la commune de renoncer à l'appropriation de l'école en caserne de gendarmerie et d'entreprendre dès à présent la construction d'une caserne qui serait disposée de ma- nière à pouvoir ultérieurement recevoir une brigade à cheval.
Le département ne me semble point intéressé à exiger que la commune de Bracieux s'arrête à ses premiers projets et aux conventions que j'avais
provisoirement admises sur sa proposition et sous la réserve de votre approbation. Je pense donc, Messieurs, que vous voudrez bien m'autoriser à traiter avec elle pour un bail d'une durée de dix-huit années consécutives, soit pour la location des locaux désignés dans la délibération municipale précitée et après appropriation de ces locaux suivant les devis et plan acceptés par le conseil municipal, soit pour la location de nouveaux bâtiments qui seraient spécialement construits pour le casernement de la brigade de gendarmerie d'après des plans et devis qui recevraient préalablement l'adhésion de MM. les officiers de gendarmerie et mon approbation.
Il demeurerait bien stipulé que soit pour l'une, soit pour l'autre location, le prix de loyer ne pourrait pas dépasser la somme de 800 fr. qui a été agréée par le conseil municipal de Bracieux et qui est égale au prix du loyer de la caserne de St-Dyé, établi par un bail renouvelé en 1863. Ce bail, en vertu de l'une des clauses qu'il contient, prendra fin trois mois après le transfert de la brigade dans la nouvelle résidence qui lui est assignée.
Ce prix de 800 fr. est en rapport aussi avec ceux qui ont été consentis pour le casernement des autres brigades à pied du département : il est un peu superieur
Histoire 2