Couffi devint Couffy en 1998. le village réputé pour ces pierres à feu appartenait à Selles.
le blason:
D'azur au taureau d'or allumé, accorné et onglé de gueules, à la langue fourchue de même, senestré en chef d'un briquet aussi d'or pierré aussi de gueules.
Extrait de " Mémoires de la société archéologique de Touraine" Edition 1842-1899.
"Ann. 1277. Charte de Geoffroy de Palluau, chevalier, seigneur de Montrésor, qui certifieque Regnaud de Couffy (de Coffeo), chevalier, Regnaud, son fils ainé, et Jean, son autre fils, ont vendu à l'abbé et aux religieux de Villeloin, pour la somme de cent soixante dix livres tournois, la dîme de la quarterie, qu'ils tenaient en don de noble dame Marie de Monpipeau, la dîme d'Orçay et celle de Villorsin, situées dans les paroisses de Nouans, de Coulangé, de Coleageio, et de Loché.
Extrait de "Inventaire des arrêts du conseil d'état..." Par Noël Valois. Edition 1886-1893.
"23 juin 1594: 1011: Arrêt accordant une remise de deux années de tailles aux habitants de Couffy, dans le comté de saint Aignan.
Extrait de "Bulletin de la société académique du Centre.. " Edition 1895-1905.
"Louis Jouanneau (1793-1833), de Villebrême, autre hameau dépendant de Villebarou, mérite une étude à part. M. Adrien Thibault lui a consacré un charmant volume de 182 pages, publiés à Blois, 1893.....
L'abbé Louis-Etienne Jouanneau, fils ainé de Etienne Jouanneau et de Marguerite Habert était né à Villebrême, le 17 mars 1761. Il fit ses premières études à Villebarou, aidé soit par le maître d'école, Jacques Poulin, soit par le curé l'abbé Auger. Le fils du maître d'école étudiait alors au séminaire de Blois et se destinait au sacerdoce. Louis Jouanneau était très lié avec ce jeune séminariste. Il ne tarda pas à manifester, lui aussi, l'intention de se faire prêtre. Il fallait pour cela qu'il pût faire les études nécessaires. L'abbé Auger et son vicaire lui donnèrent les premières notions de latin.
Il vint alors s'installer dans une bien modeste mansarde, que son père lui loua au haut du Bourg-Neuf. Cela lui permit de suivre comme externe les classes du collége de Blois pour les cours de grammaire et d'humanités, comme devaient alors le faire les jeunes gens se destinant à l'état ecclésiastique.
Grâce à sz belle intelligence et au sérieux que lui donnait son âge (il avait déjà vingt ans), il conquit rapidement les premières places dans sa classe.
Ce fut dans ces conditions qu'il continua ses études pour arriver enfin à l'ordination sacerdotale, qu'il reçut le Samedi saint de 1789, âgé de 28 ans.
Sa vie de 1789 à 1795, fut assez agitée. Une fois ordonné prêtre, il devint d'abord vicaire de saint Gervais, près Blois.
Ayant refusé de retirer certaines expressions entortillées dont il avait accompagné sa prestation au fameux serment, il se voit obligé, en 1791, de se réfugier près des siens, à Villebrême. Après une sommation assez brutale que les deux citoyens François Boissière, dit Tranquée garde-champêtre pour Villeflanzy, et Mathurin Duloy, dit Carra, de Francillon, étaient venus lui faire dans la nuit du jeudi 23 juin 1791, l'abbé Jouanneau se rendit, dans la nuit du dimanche 26 devant le maire et les officiers municipaux de Villebarou assemblés au banc-d'oeuvre de l'église et fit, très clairement cette fois-ci, sa prestation au serment civique.
La récompense ne se fit pas attendre.
Trois jours après, le 29 juin 1791, il arrive à saint Claude (à sept kilomètres de Blois), dont il vient dêtre nommé vicaire. Il n'approuvait pas sans réserves le fougue trop démocratique de son trop jeune curé, l'abbé Laurent Roger.
En mars 1793 il part pour Couffy, dont le conseil épiscopal l'a nommé vicaire.
Il n'y reste pas longtemps. Déclaré rebelle aux lois pour s'être opposé avec trop d'énergie à la fermeture de l'église de Couffy, il est obligé de s'enfuir et même de se cacher pendant quelques temps."
Après encore quelques péripéties, il devint curé de Villebarou où il mourut
Extrait de "Encyclopédie méthodique, chymie, pharmacie et métallurgie" Par Antoine François Fourcroy.... Edition 1786-1815.
..."les habitants de ces communes, adonnés à ce genre de travail, montent à peu près à huit cents, & ils s'en occupent sans doute depuis l'époque où on a subtilisé une pierre aux pyrites qui avaient remplacé la mèche dont on s'était servi lorsque les mousquetons furent inventés: aussi ces ouvriers ont-ils excavé presque toute la plaine qu'ils habitent, et qui recèle les cailloux...."..."Les cailloux propres à être taillés en pierres à fusil se trouvent , par bancs horizontaux, à la profondeurs de quatorze mètres et demi à seize mètres(environ 45 à 50 pieds) dans une terre crayeuse et marneuse, molle et gélatineuse; ils sont couverts d'une croûte de craie blanche d'un, deux, jusqu'à trois centimètres d'épaisseur.
Les ouvriers caillouteurs sont rarement propriétaire; mais ils s'associent cinq ou six, & achètent le droit de fouiller sur environ un demi arpent, qu'ils payoient, vers le milieu de l'an 2 (1793), quatre cent à cinq cent vingt francs. Ils exploitent la couche de cailloux propres à faire des pierres à fusil par des excavations horizontales, à la profondeur d'environ seize mètres (près de 50 pieds), dans lesquelles ils descendent par plusieurs petits puits disposés en gradins, que l'on appelle carrières, caves où crocs.
Ils commencent par creuser, dans un terrain ordinairement sabloneux, une large excavation à peu près ronde, de treize à seize décimètres (4 à 5 pieds) de profondeurs. Etant alors parvenus dans un terrain plus solide, ils ouvrent dans ce trou un puits de forme rectangulaire, de seize à vingt décimètres (5 à 6 pieds) de longueur, sur sept de largeur, et ils le creusent de trente à trente deux de profondeur.
Ils font ensuite un second puits de pareilles dimensions, mais non à l'aplomb du premier. Pour cela ils pratiquent horizontalement, à la profondeur de six à sept décimètres, sur toute la longueur d'un des côtés longs du premier puits, une espèce de niche ceintrée. C'est à cet aplomb qu'ils forent leur second puits de la même profondeur que le premier. Ils en creusent de même un troisième, puis un quatrième s'il est nécessaire, pour parvenir au lit de cailloux propres à être taillés.
Lorsqu'ils y sont arrivés, ils s'étendent horizontalement par des galeries très basses, où ils travaillent à genoux; ils les disposent en rayons partant du puits comme centre, & les prolongent autant que la lumière peut y brûler, le plus souvent sans s'embarrasser s'ils sont hors des limites du terrain où ils ont acquis le droit de fouiller; ensuite ils font des ouvertures d'une galerie à l'autre, en laissant d'espace en espace quelques piliers pour soutenir le plafond.
Ils sortent tous les cailloux avec beaucoup de célérité, en se les jetant de mains en mains sur les cinq ou six repos formés par le fonds des puits disposés en gradins. A l'égard de la terre, ils ne sortent que celle des premières galeries, et remplissent successivement les anciennes excavations avec la terre des nouvelles.
Ils ne travaillent dans les crocs que le matin, puis ils partagent les cailloux qu'ils ont sorti en lots le plus égaux qu'il soit possible, les fendent, sur le bord même du trou, avec la masse, rejettent ceux qui n'ont pas une belle couleur, qui ont des tâches blanches ou qui contiennent de la craie au centre, ce qui arrive souvent; ils lèvent des écailles sur les autres avec le mateau à deux pointes, laissent les grolles (pas faite pour les machoires du chien, servent de pierres à briquet)avec les éclats sur le sol, et emportent les écailles dans leurs chaumières, où, aidés de leurs femmes et de leurs enfants, ils les taillent sur le ciseau avec la roulette, et forment un patet, une boucanière, une grande fuye, une petite fuye, une pierre à pistolet, etc..."
..." Les bruns se tirent de la commune de Couffy; ils sont souvent tachés de blancs, & on les regarde comme trop durs, altérant en peu de temps la batterie...
En levant deeus un caillou, à droite et à gauche, un copeau un peu incliné à sa surface, l'écaille du milieu qui en sort se trouve quelque fois avoir deux biseaux opposés bien prononcés; alors on n'y forme pas de talon; on réserve les deux biseaux, et on fait une pierre à deux mèches ou à deux coup, ainsi nommée parce qu'un des biseaux étant usé, on se sert de l'autre en retournant la pierre; elles sont ordinairement un peu mince, et très souvent le biseau tourné du côté de la vis du chien s'ébrèche et devient hors service. On ne s'en sert point dans les armées Française; mais elles sont forts recherchées par les Hollandais et les Espagnols.
Lorsque les cailloux sortent de terre, ils contiennent quelques fois trop d'humidité, que l'on perçoit en les fendant, et qui se rassemble au centre en gouttelettes: L'on ne peut alors les tailler comme il faut; les caillouteux les font sécher quelques heures, l'été au soleil, l'hiver au feu; mais lorsqu'ils sont trop longtemps exposés au soleil ou au grand air, tels que ceux que l'on trouve sur la terre, ils ne peuvent plus être taillés. Les marchands qui emmagasinent des pierres à fusils, ont soin de les tenir dans des lieux frais et fermés."
les pierres à feu en Berry par M.Charles Gabillaud (extrait):
...."On est surpris de voir, à travers champs, le long des chemins, dans les rues et même autour des églises de certains villages, des tas nombreux et parfois énormes de cailloux brillants: jaunes, roses, ou d'un gris violacé, et d'autres jaspés ou veinés comme des agates. Ce sont des débris de silex amoncelés par les siècles, et leur présence décèle une industrie exercée, de temps immémorial, presqu'exclusivement par les habitants de quatre communes; Couffy, Lye, Meusnes, Noyers, aujourd'hui à peu près abandonnée après avoir été florissante, et voué à une disparition rapide et totale: l'industrie des pierres à feu."..
Extrait de " Guide pittoresque du voyageur en France..."Par Eusèbe Girault de saint-Fargeau. Edition 1838.
" Les carrières d'où l'on extrait le silex sont situées dans las communes de Meusne, Lie et Couffy; elles occupent une superficie d'environ huit lieues carrées, et sont ouvertes depuis plus de 160 ans. Les cailloux propres à être taillés en pierre à fusil se trouvent par bancs horizontaux, plus ou moins enterrés dans des marnes, à la profondeur de 45 à 50 pieds.L'extraction et la fabrication des cailloux sont accompagnées de dangers de toute nature, qui rendent très à plaindre la condition des caillouteurs, hommes, femmes, et enfants qui s'en occupent. Aussi la plupart de ces ouvriers meurent asthmatiques au bout de vingt à trente ans, après avoir toussé et langui pendant six mois.
l'adresse avec laquelle on taille les cailloux est étonnante: d'un coup d'une espèce de marteau, qui en petit ressemble à la pioche des tailleurs de pierre, on détache un copeau qui n'a guère plus de trois lignes d'épaisseur, et qui se termine par un biseau vif, tel qu'on le voit, et auquel on ne touche pas. Dans ce copeau on trouve une ou deux pierres à fusil, ou plusieurs de pistolet, d'arçon ou plus petits.
Un ouvrier, travaillant du matin au soir, peut tailler 400 pierres fines de la première qualité, ou 600 de la seconde. Cent chefs de famille, livrés communément à ce genre de travail avec leurs femmes et leurs enfants, peuvent fabriquer par an trente millions de pierres à feu de toutes espèce. Le prix varie de 75 cent. à 4 fr. le mille, selon le degré d'activité du commerce et surtout la qualité de la pierre...."
Extrait de" Rapports et délibérations.." Edition 183?
Avril 1877: travaux à l'église
Création d'une foire à Couffy: "Le conseil municipal de Couffy, par une délibération en date du 14 mai 1879, a émis le voeu qu'une foire fût établie le 10 mars de chaque année dans cette commune... conclusions adoptées." cette commune fit un peu de chantage...oui pour que d'autres communes aient leurs foires si notre demande est adoptée.
Août 1882:" Réparations à la voûte de l'église et ouverture de nouvelles fenêtres: devis 1642 frs"
Août 1886: "phylloxéra à Couffy."
Août 1913:" A Couffy, l'agglomération bâtie a une longueur de près de 400 mètres; le passage dans cette agglomération empêcherait le stationnement des voitures du côté où se trouverait le tramway et ne laisserait qu'une voie charretière au moment du passage des trains; le tracé au nord du bourg, qui éviterait ces inconvénients, ne serait guère plus dispendieux; il est donc infiniment préférable." je pense que cette ligne a donné beaucoup de fil à retordre à la région...plusieurs tracés (dont l'un par La Vernelle) étaient envisagés.
Personnages:
Louis Honorat de Mathefélon, chevalier, seigneur de la court de Couffy.
La dame veuve de Lamotte, dame de Couffy, et ses enfants (à voir...c'est vague)
d'Andrezy, de Ruel, de Couffy, de Nanterre (à voir)
Abbé Couchot, curé de Couffy.( le marquis de Nayve...procès à voir)