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Histoire 1
L’origine de Gièvres remonte à l’antiquité gauloise. Son nom GABRIS qui figure sur la table de Peutinger viendrait d’un nom d’homme gaulois, Gabrius ou Gabriac.
j'ai trouvé aussi une origine: "Giévres, cimetière romain et ruine de l'antique Carobriva, dont le nom signifie: pont sur le Cher."
A l’époque gallo-romaine la cité se développe au croisement de voies romaines de Tours à Bourges, d’Orléans à Poitiers, d’Orléans à Argenton et du Mans à Bourges ; elle compte environ un millier d’habitants.
Vers le IIIe siècle cette cité disparaît sans laisser la moindre trace, sauf au lieu-dit le « Perreux » où furent retrouvés de nombreux fragments de vie. Diverses fouilles y ont été pratiquées aux XIXe et XXe siècles.
Jusqu’au milieu du XIXe siècle le bourg de Gièvres se localise au Bas-Bourg tapi auprès de son église du XIe siècle, prieuré qui dépendait de l’abbaye de Massay. En 1845 elle est désaffectée puis démolie. Elle est reconstruite en 1853. Cette date marque une nouvelle urbanisation autour de la place actuelle et tout le long de la route de Selles-sur-Cher à Villefranche.
Avant 1789 Villedieu est une paroisse indépendante dont l’église romane dépend de la Commanderie de Malte de Villefranche-sur-Cher ; elle est désaffectée avant la Révolution. Sur sa demande, la commune de Villedieu est rattachée à celle de Gièvres en 1815.
Aux XIXe et XXe siècles, Gièvres, qui est essentiellement agricole et viticole, voit son commerce se développer avec le creusement du Canal de Berry en 1830, la construction de la route nationale 76 en 1840, l’arrivée du chemin de fer de Tours à Vierzon en 1867, du chemin de fer du B A (Blanc- Argent) en 1902, de l’édification d’un pont suspendu sur le Cher en 1840, remplacé par un pont métallique en 1898 lui-même remplacé par le pont actuel en 1970.
De 1917 à 1919, un immense camp est implanté à Gièvres par l’armée américaine, le GISD (General Intermediate Supply Depot). Il forme un losange de 13 km de long sur 3 de large. Il comprend 213 km de voies ferrées, 555 aiguillages, plus de 200 hangars d’une superficie totale de 36 ha couverts, une usine frigorifique pouvant contenir 8000 tonnes de viande, 400 baraques de cantonnement où logent entre 20 000 et 30 000 hommes. En 1918, on adjoint à cet entreprôt, pour le montage des avions, le Centre de Production aéronautique No 2 de Romorantin qui s’étend pratiquement jusqu’à la limite de Romorantin. Ce camp est à l’origine de la base aérienne 273 et de l’Entrepôt des Alcools. Tout le reste a été vendu, dépecé, disséminé après la guerre. L’histoire du camp américain a été contée par l’abbé Chauveau dans son ouvrage de 1922 : Les Américains à Gièvres.
Lors de la Seconde Guerre Mondiale, la commune est située en zone occupée et sur la ligne de démarcation qui se trouve sur le Cher.
BLASON:
- Description littéraire : De pourpre semé de colonnes antiques d’or, à deux barres d’argent, l’écu est chargé à dextre en chef d’un écusson d’argent au chef de sable, à la croix latine pattée de gueules brochant
- Explication : Les colonnes d’or sur pourpre évoquent la cité commerçante et prospère créée sous l’Empire romain, les deux barres argentées obliquent symbolisent le Cher et la Sauldre qui traversent la ville de part en part, l’écusson à dextre rappelle la position, au Nord-Ouest de la commune, du fief templier de Villedieu dont une eglise subsiste encore. (wikipédia)
un bon site
http://gievressouvenir.free.fr/
un livre sur la découverte de vestiges d'un ancien cimetière romain.
Extrait de"Rapports et délibérations"
1863:
..."Dans l'arrondissement de Romorantin, l'angine couenneuse a fait de nouvelles victimes dans la commune de Gièvres où depuis cinq ans cette maladie existe tantôt à l'état sporadique et tantôt à l'état épidémique. Des travaux d'assainissement qu'il paraîtrait utile de faire exécuter, et dont l'administration se préoccupe en ce moment, parviendraient sans doute à améliorer l'état sanitaire de cette commune. La variole, qui a régné avec une certaine intensité dans les communes'de Nouan-le-Fuselier, Gièvres, Selles-Saint-Denis et la Ferté-Imbault, et qui a atteint des personnes vaccinées, a démontré une'fois de plus l'utilité qu'il y aurait à propager la-mise en pratique de la revaccination."
1866: "Service des épidémies en 1858
Vous ne pouvez pas non plus, Messieurs, refuser d'inscrire à votre budget la somme de 100 fr., montant du mémoire ci- joint, qui est présenté par Mme Bernier, veuve d'un médecin qui a été chargé, en 1858, de diverses missions détaillées dans ce mémoire, ayant toutes pour but de combattre des maladies épidémiques qui s'étaient déclarées à Gièvres, à Villefranche et à Romorantin. Je me suis assuré que ces dépenses n'ont point été payées, le docteur Bernier ayant négligé de produire le mémoire de ses frais et honoraires.
TIENS UNE EPIDEMIE VERS 1858 A VOIR...
1868: "Construction d'une roule départementale entre Chabris et Pruniers.
Sur la demande de mon collègue de l'Indre, et conformément aux instructions de Son Exe. le Ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics , j'ai fait étudier un projet pour la construction, entre Chabris et Pruniers, d'une route départementale qui formerait le prolongement de celle qui porte le n" 9 dans le département de l'Indre, et rattacherait par une bonne voie de communication au pont 'de Chabris la gare de Gièvres, sur la ligne en construction de Tours à Vierzon. "
1874: Demande du déplacement du pont-levis desservant le chemin n°20 qui est devenu inutile, et sa mise en place sur un autre point du canal de Berry qui relierait Gièvres et Claveau. " Le hameau de Claveau, compte 150 habitants; ils ont actuellement à parcourir une distance de 4 kilomètres pour se rendre au bourg de Gièvres, dont ils ne sont cependant séparés que par une longueur de 1.200 mètres; il en résulte pour eux, pour leurs affaires, pour les enfants qui fréquentent les écoles, pour les secours en cas de maladies, ou en cas de sinistres, les plus graves inconvénients. En déplaçant, au lieu de le supprimer, ainsi que le demande cette commune, le pont-levis du chemin n°20, l'état donnerait à peu de frais et sans modifier les conditions de la navigation, sastification à des intérêts légitimes et considérables...." adoptés.
août 1876: "M. Bodin fait ressortir l'importance du pont demandé pour les habitants de Gièvres et do Claveaux. Les femmes de Gièvres sont obligées d'aller faire leurs approvisionnements à Chabris. Une route a été faite, qui ne profite qu'à cette commune du Cher et non aux nôtres, en retenant les eaux lors des crues. Cette construction a eu pour résultat la suppression du pont-levis, dont le rétablissement est réclamé. La situation est intolérable et sera prise en d'autant plus grande considération par le Conseil, que les habitants, malgré leur pauvreté, se sont imposés un sacrifice de 2,000 fr., outre la charge de tous les terrassements.
M. Tassin appuie la demande de M. Bodin. La commune de Gièvres ne demande à l'État aucun sacrifice, mais seulement le rétablissement d'un pont-levis supprimé lorsque fut établi le pont fixe pour le passage de la route. La situation est intolérable. Sa conclusion est de demander à l'Etat le rétablissement du pont-levis.
le général Riffault est tout prêt, au nom de la Commission, à formuler le voeu de voir dans le plus bref délai possible, rétablir par l'Etat le pont-levis entre Gièvres et Claveaux.
Les conclusions du rapport et le voeu sont adoptés."
Mars 1893: "Canal du Berry: établissement d'un pont levis ou d'une passerelle entre Gièvres et Claveau. Voeu du conseil général.
Dans votre session d'août 1892, vous aves adopté un voeu tendant à l'établissement d'un pont-levis, ou tout au moins d'une passerelle, sur le canal de Berry, pour relier la commune de Gièvres au hameau de Claveau.
M. l'ingénieur en chef Wallet, par qui j'ai fait examiner cette proposition, m'a adressé le rapport suivant: Les pont-levis sont une gêne pour la navigation et l'administration s'efforce d'en diminuer le nombre.
Une décision ministérielle du 21 avril 1887, concernant la commune de Gièvres, a reconnu que l'administration ne devait autoriser qu'un pont ou une passerelle fixe. Quand on effectuera l'élargissement du canal de Berry, l'ouvrage en question devra être élargi et mis en harmonie avec les dispositions adoptées à cette occasion.
En établissant dès maintenant un pont-levis, un pont fixe ou une passerelle, on s'exposerait donc à faire une dépense qui deviendrait inutile lors de l'élargissement du canal, époque à laquelle il faudrait exécuter un autre ouvrage....
...en conséquence, nous estimons que, quant à présent, la demande d'établissement aux frais de l'état, d'un pont-levis ou d'une passerelle entre Gièvres et Claveau, n'est pas susceptible d'être accueillie."
"M. Fossembas, au nom de al commission des affaires diverses lit le rappoirt suivant:
Messieur,
....L'établissement de ce pont-levis ou d'une passerelle, réclamé depuis longtemps déjà par la population de ce village, éviterait de longs détours pour arriver au chef-lieu de al commune de Gièvres et serait d'une grande utilité pour tous les nombreux habitants du village de Claveau.
Le motif, indiqué par M. l'ingénieur en chef Wallet, qu'en rétablissant en ce moment un pont fixe ou une passerelle sur le canal de Berry à l'endroit indiqué par la commune de Gièvres, on s'exposerait à faire une dépense qui deviendrait inutile, lors de l'élargissement du canal, époque à laquelle il faudrait exécuter un autre ouvrage, ne paraît ni sérieux ni fondé.
Il ne fait, en effet, de doute pour personne, même pour M. l'ingénieur en chef, que l'élargissement du canal de Berry est remis depuis longtemps aux calendes grecques, et que promettre pour cette époque à la commune de Gièvres l'établissement du pont-levis ou de la passerelle réclamé si justement par cette population , est savoir ne pas vouloir ni pouvoir tenir une semblable promesse.
Il est regrettable que M. l'ingénieur en chef Wallet semble de parti pris rejeter toutes les demandes, même les plus justes et les plus utiles, qui lui sont réclamées par les populations si républicaines des bords du Cher traversées par le canal de Berry.
la commission des affaires diverses prie donc le conseil général d'insister à nouveau auprès de l'administration pour l'établissement, à bref délai, du pont-levis ou de la passerelle dont il s'agit. Conclusions adoptées. "
Avril 1894: "Canal du Berry: Etablissement d'un pont entre Gièvres et le Claveau.
Au cours de votre session d'août, vous avez été appelés à examiner plusieurs projets présentés en vue d'établir une voie de communication sur le canal du Berry entre Gièvres et le Claveau; mais avant de vous prononcer, vous avez exprimé le désir que le conseil municipal de Gièvres fut invité à faire connaître sa préférence pour l'un des projets.
Suivant votre demande, l'assemblée communale a exposé par une délibération du 9 novembre, jointe au dossier, que le projet consistant à établir un pont-levis lui donnerait satisfaction. Ce projet nécessiterait une dépense de 12.500frs.
Vous trouverez au dossier un rapport des ingénieurs contenant tous les renseignements utiles au sujet de cette affaire."...
..."M. Péan, au nom de la commission des travaux publics, propose au conseil de donner un avis favorable à la construction d'un pont fixe entre Gièvres et le Claveau, à condition qu'il soit à la charge de l'état seul. Adopté."
Avril 1899:
" Au cours de vôtre dernière session d'août vous avez émis un voeu demandant l'établissement de la ligne du Blanc à Argent par Selles- sur-Cher au lieu de Chabris-Gièvres.
Je vous donne ci-après la réponse qui a été faite par M. le Ministre des Travaux publics à ma communication.
" Paris, le 31 mars 1899.
Monsieur le Préfet,
Vous m'avez prié de vous faire connaître la suite donnée à un voeu.du Conseil général de vôtre département tendant à obtenir que, pour la ligné du Blanc à Argent, le tracé par Selles-sur-Cher soit définitivement adopté au lieu et place du tracé Chabris-Gièvres. J'ai l'honneur de vous informer qu'à la suite de la décision du 22 juillet 1898 par laquelle le Conseil d'État a annulé la décision de mon prédécesseur approuvant le tracé par Selles-sur-Cher, j'ai reconnu qu'il convenait de revenir, pour la partie de la ligne, comprise entre Valençay et Romorantin au tracé par Chabris-Gièvres déclaré d'utilité publique et j'ai invité la Compagnie d'Orléans à m'adresser des propositions dans ce sens.
Conformément à mes instructions, la Compagnie procède actuellement à cette étude, dont les résultats me seront transmis prochainement."
LA VILLE DE SELLES PAS CONTENTE.
"La ville de Selles-sur-Cher que l'on a berné pendant des années de promesses fallacieuses a droit à un dédommagement.
M.' le Président.— Les intérêts de la ville de Selles-sur-Cher ont été gravement compromis. La commission des chemins de fer de 1889 à 1893 avait décidé que la ligne d'Argent au Blanc passerait par Selles-sur-Cher. :
Mais le rapporteur oublia de modifier le titre de cette ligne qui visait le passage par Chabris-Gièvres.
M. Guyot^Dessaignes, ministre, pour réparer cet oubli funeste, ordonna à la Compagnie d'Orléans d'étudier le passage par Selles et d'y faire passer la ligné d'Argent au Blanc.
Le département de l'Indre demanda au Conseil d'Etat l'annulation de cette décision et l'obtint bien que son pourvoi nous ait été constamment représenté comme non recevable..
Aussitôt, je me suis mis en rapport avec le Directeur des chemins de fer pour obtenir une compensation pour Selles. Il y était tout disposé, mais il a quitté le' Ministère sans avoir eu le temps de réaliser son projet et moi-même je n'ai plus eu à intervenir au Ministère' pour cette affaire, pourtant d'un intérêt capital pour la ville de, Selles-sur-Cher.
Avril 1903: "Canal du Berry: Construction d'un port à Gièvres. Demande de secours du conseil municipal.
Par diverses délibératons, le conseil municipal de la commune de Gièvres a demandé la construction d'un port sur le canal de Berry, en face le bourg.
Les travaux demandés, qui sont d'ailleurs d'une utilité incontestable, nécessiteront une dépense approximative de 5000 francs. Le concours financier de la commune de Gièvres doit être fixé au quart de la dépense prévue, soit 1.250 francs pour le cas dont il s'agit (application d'une décision ministérielle du 21 juin 1898 concernant une affaire analogue). Par délibération du 29 mars derniers, le conseil municipal prend à sa charge une somme de 600 francs et sollicite le concours de l'état et du département à l'effet de parfire la somme qui lui est demandée.
Je vous prie de vouloir bien apprécier la suite que vous semblera comporter cette demande."...
... "M.Menon: La commune de Gièvres demande la création d'un port sur le canal. Cette demande est d'autant plus intéressante qu'elle a pour but de réaliser un projet auquel tout le monde donne son adhésion, à savoir le raccordement des voies ferrées aux voies d'eau. A Gièvres passent deux lignes de chemin de fer: la ligne de Tours à Vierzon et celle d'Argent au Blanc. Celle-ci traverse le canal du Berry. Il est désirable qu'on puisse débarquer à Giévres les marchandises arrivant par le canal de Berry pour les expédier ensuite par la voie ferrée d'Argent au Blanc soit sur le Berry, soit sur la Sologne.
La Sologne recevrait les engrais et les charbons dont elle a besoin et pourrait expédier ses bois par le canal.
La commune de Gièvres offre de participer à la dépense pour une somme de 600 francs. Notre commission invite M. le préfet à demander à la commune un concours plus considérable; je ne m'y opposerais pas, si la conséquence de cette demande n'était pas le renvoi de l'affaire à la session d'août...." (Gièvres supportait déjà la construction de son bureau de poste cette année-là.)
"voeu: Le conseil , considérant que la ligne du chemin de fer du Blanc à Argent sera ouverte vers le 15 septembre prochain, émet le voeu que le train de voyageurs de 4 heures du matin venant de Vierzon, obligé de ralentir en gare de Chabris-Gièvres pour laisser les dépêches de Chabris, Poulaines, Indre, etc... s'arrête complétement pour permettre aux voyageurs d'avoir correspondance avec Tours et Le Blanc." La réponse (du 3 janvier 1902) fut négative, l'express 55 ayant une marche trop serrée.
Août 1905 : "Le Conseil municipal de la commune de Gièvres a demandé l'établissement d'une passerelle pour piétons, par dessus le chemin de fer, au lieu dit « La Grange de Rire » point où la ligne a coupé le chemin de la Collinière à la Maison Neuve. Une décision ministérielle du 8 août 1904 a fait connaître qu'il n'y avaitpaslieu d'accueillir favorablement cette demande."