Extrait de "Guide pittoresque du voyageur en France..." Edition 1838.
Meusnes. Village situé à 11 lieues de Blois (soit environs 11 heures), célèbre par ses carrières de silex pyromaque, qui fournissent des quantités innombrables de pierres à fusil. Les carrières d'où l'on extrait le silex sont situées dans les communes de Meusnes, Lie et Couffy; elles occupent une superficie d'environ huit lieues carrées, et sont ouvertes depuis plus de 160 ans. Les cailloux propres a être taillés en pierres à fusil se trouvent par bancs horizontaux, plus où moins enterrés dans des marnes, à la profondeur de 45 à 50 pieds(1 pied=30cms environs: 1.35m à 1.50 m de profondeur). L'extraction et la fabrication des cailloux sont accompagnées de dangers de toute nature, qui rendent très à plaindre la condition des caillouteurs, hommes, femmes et enfants qui s'en occupent. Aussi la plupart de ces ouvriers meurent asthmatiques au bout de vingt à trente ans, après avoir toussé et langui pendant six mois. L'adresse avec laquelle on taille les cailloux est étonnante: d'un coup d'une espèce de marteau, qui en petit ressemble à la pioche des tailleurs de pierre, on détache un copeau qui n'a guère plus de trois lignes d'épaisseur, et qui se termine par un biseau vif, tel qu'on le voit, et auquel on ne touche pas. Dans ce copeau on trouve une ou deux pierres à fusil, ou plusieurs de pistolet, d'arçons ou plus petits. Un ouvrier, travaillant du matin au soir, peut tailler 400 pierres fines de la première qualité, ou 600 de la seconde. Cent chefs de famille, livrés communément à ce genre de travail avec leurs femmes et leurs enfants, peuvent fabriquer par an trente millions de pierres à feu de toutes espèces. Le prix varie de 75 cent. à 4 fr. le mille, selon le degré d'activité du commerce et surtout la qualité de la pierre. Meusne est le chef-lieu de cette fabrique, la seule qui existe en France, et est en possession de fournir de pierres de fusil tout le monde commerçant. L'exploitation de ces cailloux est si considérable que dans Meusnes, près de l'église, il y a un amas de copeaux inutiles de plus de quinze ou dix-huit pieds de hauts, et de plus de soixantes pieds de circonférence; et on en rencontre de pareils sur tous les chemins et dans tous les hameaux.
la pierre à fusil et ses conséquences.
A Meusne, département de Loir et Cher, existe la plus considérable fabrique de pierre à fusil de toute la France. Son existence qui dépasse un siécle, a permis de faire des recherches sur l'effet de cette industrie sur la santé des ouvriers. nous allons en extraire ce qui a rapport à notre sujet.
Extrait de " Traité sur les maladies chroniques qui ont leur siège dans les organs de l'appareil respiratoire,..." Par Isidore Bricheteau. Edition 1851.
De 1680 à 1709, la population de Meusne a été de 415 habitants. les naissances étaient alors avec la population dans le rapport de 1 à 24.08, et les décés dans celui de 1 à 34,24 . une génération ne se trouvait réduite à la moitié qu'au bout de 18 ans, et la vie moyenne était de 24 ans 3 mois. la fabrique n'existait pas encore. Depuis son établissement, c'est à dire de 1760 à 1790, la population moyenne de la commune a été de 850. Dans cette seconde période de temps égale à la première, le rapport des naissance avec cette population a été de 1 à 22,78; celui des décés de 1 à 23,60 au lieu de 33,24. une génération était réduite à la moitié au bout de 5 ans au lieu de 18, et la vie moyenne raccourcie de 5 ans, n'allait pas au-delà de 19 ans 2 mois. cet accroissement dans la mortalité, on l'attribue unanimement à la phthisie pulmonaire, produite par l'inspiration continuelle de la poussière qui s'échappe du silex quand on taille la pierre à fusil.
Meusne, célébre par ses carrières de silex pyromaque qui fournissent des quantité innombrables de pierres à fusil. les carrières d'où l'on extrait le silex sont situées dans les communes de Meusnes, Lie et Couffy; elles occupent une superficie d'environs 32 km carrés et sont ouvertes depuis 160 ans. les cailloux propres à être taillés en pierres à fusil se trouve par bancs horizontaux, plus ou moins enterrés dans les marnes, à la profondeur de 15 à 17 m. l'extraction et la fabrication des cailloux sont accompagnées de dangers de toute nature qui rendent trés à plaindre la condition des caillouteux, hommes, femmes et enfants qui s'en occupent. aussi la plupart de ces ouvriers meurent asthmatiques au bout de vingt à trente ans, après avoir toussé et langui pendant six moix. l'adresse avec laquelle on taille les cailloux est étonnante: d'un coup d'une espéce de marteau, qui en petit ressemble à la pioche des tailleurs de pierre, on détache un copeau qui n'a guère plus de 15 mill. d'épaisseur et qui se termine par un biseau vif, tel qu'on le voit , et auquel on ne touche pas. Dans ce copeau on trouve une ou deux pierres à fusil, ou plusieurs de pistolet d'arçon ou plus petites. un ouvrier, travaillant du matin au soir, peut tailler quatre cent pierres fines de première qualité ou six cent de la seconde. cent chef de famille, livrés communément è ce genre de travail avec leurs femmes et leurs enfants, peuvent fabriquer par an trente millions de pierres à feu de toute espéce. le prix varie de 75c à 4 fr le mille, selon le degré d'actvité du commerce et surtout la qualité de la pierre. Meusne est le chef lieu de cette fabrique, la seule qui existe en France, et est en possession de fournir de pierres à fusil tout le monde commerçant. l'exploitation de ces cailloux est si considérable, que dans Meusnes, prés de l'église, il y a un amas de copeaux inutiles de plus de 5 à 6 m de haut et de plus de 50 m de circonférence; et on en rencontre de pareils sur tous les chemins et dans tous les hameaux.
Si vous frappez un silex contre un autre silex, vous obtiendrez de la poussière. Si vous frappez un silex contre de la pyrite ou du fer, vous aurez de belles étincelles. De ce raisonnement naquit le fusil à pierre, dès l'aube du XVII e siècle
Les plus beaux silex, blonds et durs, se trouvaient au bord de la vallée du Cher ; quatre villages se spécialisèrent dans la taille des pierres à fusil : Couffi, Lye, Meusnes et Châtillon-sur-Cher. Les caillouteurs s'en allaient creuser des trous, jusqu'aux couches de silex, à 15 ou 16 mètres de profondeur parfois. Le Lundi, ils remontaient les pierres pour la semaine. Cela leur prenait 4 à 5 heures ; quand leur chandelle s'éteignait, il leur fallait vite remonter , l 'air manquait d'oxygène. De retour chez eux, ils fendaient les blocs, les débitaient en lames, et ces lames, ils les taillaient en petits rectangles. Ceux-ci s'encastraient dans le chien du fusil ou du pistolet : ils frappaient sur un bassinet de fer, produisaient une étincelle qui mettait le feu au poudres. Des grossistes achetaient les pierres taillées par les caillouteurs, leurs représentants les proposaient aux armées de France et de Navarre. Les échantillons étaient fixés sur des plaques de carton, comme des boutons. Les modèles s'appelaient "Belle à deux mèches", "Grande fine et ronde", "Grand cul long", "Petite belle", etc.En 1820, un ménage façonnait 600 000 pierres par an. 800 personnes produisaient entre 100 et 200 millions d'articles. Les hommes mouraient jeunes, aveuglés par les éclats, les poumons silicosés -on disait la caillote-, usés par la pauvreté et le travail. Car si les grossistes étaient immensément riches, les caillouteurs restaient très pauvres. Pourtant personne, ni en France , ni ailleurs, ne parvint à égaler la qualité des pierres du Berry.La production dura jusqu'en 1928 : les fusils à pierre avaient été vendus aux indigènes des colonies. Quand ils se révoltaient, le gouvernement coupait l'approvisionnement en silex taillés. Sans armes à feu, ils étaient plus facile à mater.
il va falloir que jaille visiter ce musée et rapporter quelques photos.
en 1 on met le silex. il va taper sur la partie 2 en ferraille, ce qui va produire l'étincelle qui mettra le feu à la poudre (pulverin:poudre trés fine) se trouvant en 4. le tour est joué...mais que de mort pour donner la mort.
Extrait de "Archives parlementaires..."Edition 1862-1912. Le 3 Janvier 1810
Art. 19: La commune de Meusne, département du Loir-et-Cher, est autorisée à s'imposer extraordinairement, en centimes additionnels à des contibutions direstes, la somme de 1.111 fr. 35c. par moitié en deux années, pour être employée aux réparations de l'église et du presbytère.
Extrait de "Rapports et délibérations."
Octobre 1874: M. Tassin: La réponse se trouve dans ce que je viens de dire; c'est parce que l'on a rien fait sur ce chemin pendant dix huit ans que le pont de Meusne tombe en ruines.
Personnages:
Messire d'Auvergne de Meusne, époux de Thérèse de la Pivardière, dame de Nerbonne
Hippolyte d'Auvergne, IIème du nom, écuyer, seigneur de Meusne. son fils Hippolyte d'Auvergne, IIIème du nom, écuyer, seigneur de Meusne. Son fils Hippolyte d'Auvergne, IVème du nom, écuyer, seigneur de Meusne, capitaine au régiment provincial de Châteauroux, chevalier de saint Louis, marié à Marie du Plessis en 1770.