à l'origine il devait y avoir un prieuré. un lieu dit porte encore ce nom. un autre lieu dit se nomme Marmagne qui signifierait en bas latin: "poste de contôle".
quand au nom de Prunier..peut-être l'épine noire (prunelliers) qui y abondait à cette époque. un gué sûrement a favorisé l'implantation d'une colonie à cet endroit. une rivalité entre deux fiefs: Bâtarde et Champleroy, ne facilita pas l'implantation de la colonie..François 1er fit de Champleroy un rendez-vous de chasse. Il pensa même y construire un château, mais ce fut Chambord. il ne reste que de ce rêve de grandeur le mur des "Biaudes" (de Beaunes) sur lequel sont adossés les plants de vigne que François 1er fit venir de Bourgogne.
La reine Claude, c'est le nom d'une prune...pourquoi n'y aurait-il pas eu à cette endroit des pruniers dont on aurait donné le nom de la reine vivant à Romo..
la Miltière: entre Romorantin et Gy en Sologne, cette propriété fut acquise en 1823 par le général Hugo, père de l'écrivain. Victor Hugo y vint faire quelques séjours. Son premier fils Léopold arrivé en septembre 1823, y mourut en Octobre. le jeune enfant y fut enterré.
(...) "en avri-mai 1825 Hugo séjourna à Blois et, autour du 10 Mai, il passa deux où trois jours à la Miltière, propriété de son père, à une trentaine de kilométres de la ville. On ne sait quelle impression il emporta de la Sologne." (...).
De Blois, Victor Hugo alla visiter Chambord .«J’ai visité hier Chambord. Vous ne pouvez vous figurer comme c’est singulièrement beau. Toutes les magies, toutes les poésies, toutes les folies même sont représentées dans l'admirable bizarrerie de ce palais de fées et de chevaliers". Et la Miltière, la propriété que son père avait fini par acheter dans les landes de Sologne, à quelques kilométres de Romorantin:"Je suis pour le moment dans une salle de verdure attenante à la Miltière; le lierre qui en garnit les parois jette sur mon papier des ombres découpées dont je t'envoie le dessin, puisque tu désires que ma lettre contienne quelque chose de pittoresque".
tiré de: "Elle avait son berceau dans la voiture" 1824-1827
LONGUE LETTRE INEDITE A PROPOS DE LA SUCCESSION DE LEUR PERE.
Son père a laissé environ 8000 francs de dettes, abstraction faite de la créance Lambert ; la succession doit payer ces dettes. « Or, il y a deux parties dans la succession, la partie immobilière la Miltière (je parlerai ailleurs de la petite maison de Blois) et la partie mobilière ». Or la Miltière n’est qu’une « propriété maigre, dégradée, décriée dans le pays, invendable »… Il rappelle le prix d’achat, l’hypothèque,la valeur actuelle, la proposition apparemment avantageuse d’un acquéreur, puis démontre qu’il n’est pas sûr qu’on puisse prélever de cette somme les 8000 francs nécessaires pour payer les dettes, puisqu’il faut aussi payer la portion de Mme Hugo. Cependant le mobilier de Blois fut estimé 2800 francs à la levée des scellés : « les estimations en pareil cas sont toujours au moins de moitié inférieures à la valeur réelle, qui pour les meubles meublans, est bien plus élevée en province qu’à Paris. Il est donc probable que la vente aux enchères du mobilier ne produirait pas moins de 5000 fr. »… Il évalue d’autres actifs de la succession – une calèche, une dette du Trésor, une petite maison, des effets d’habillement à Paris, sans compter les uniformes à Blois – à un total de 9200 francs dont la majeure partie est réalisable sur le champ. Il presse son frère : « Tu connais ma position de fortune ; je suis chargé d’enfans et de famille, et j’ai besoin du peu d’argent que la Miltière doit me rapporter. Or, jusqu’ici les retards me paraissent venir de toi. […] prolongés plus longtems, ils peuvent me faire manquer une affaire, ettu ne voudrais pas me causer par ta faute ce dommage irréparable »…
Scènes de la vie de Victor Hugo dessinées et commentées par son neveu. si vous trouvez ce dessin, faite moi signe
.« Le Prince de Talleyrand dînant à la Miltière chez le général Hugo », avec Victor Hugo son fils vers 1826 [mai 1825 ?, lors de l'unique séjour du poète dans cette propriété de campagne de son père en Loir-et-Cher].
« Sophie Trébuchet-Le Normant, épouse du général Cte Joseph Léopold Sigisbert Hugo, reçoit la visite de son cousin Chassebeuf-Volney, Pair de France, qui lui annonce son intention de donner l'hérédité de sa pairie au jeune poète Victor H. Un cadre représente le port de Nantes, un autre la propriété de famille, la Renaudière. Deux pastels existent encore dans la famille, l'un représentant le capitaine Trébuchet père de Sophie, en coiffure poudrée et tenant à la main son sextant, l'autre représentant la mère de Sophie, Mme T. née Le Normant d'Aubuisson, en grand bonnet paré. Ce sont les aiëux et aïeule de Victor H. du côté maternel »…
autre lettre: à M.Foucher père de Mme V. Hugo la Miltière , le 12 mai 1823.
Mon cher papa,
Le messager envoyé par mon père à Blois est de retour. Il nous rapporte l'aimable lettre de maman à son Adéle, que nous avons lue en famille, et une lettre fort cordiale de Victor Foucher, qui nous dfait aussi beaucoup de plaisir. Nous nous attendieons également à recevoir la croix de la légions d'Honneur et les papiers, etc., que vous nous avez annoncés pour le comencement de cette semaine. Notre espérance est frustrée de ce côté, et mon père désirerait que vous eussiez la bonté de passer encore une fois à la légion, pour presser cet envoi. Car ma place est retenue pour le 19 au matin, et si nous ne recevions pas tout cela au moin le 18, je courrais grand risque de ne pouvoir porter la décoration au sacre, ce qui serait inconvenant.
je sens, mon excellent père, combien je vous donne de peines, et je suis pénétré d'une vive reconnaissance de toutes vos bontés. La lettre de maman Foucher est bonne comme elle: elle est remplie de détails qui nous interessent. Nous sommes enchantés des progrés de Juju autant que de ceux de Didine; quand nous serons de retour à Paris , ces deux enfants seraont l'objet de nos curiosités réciproques, et nous aurons de longs récits à nous faire.
Voudriez vous ajouter encore à tous vos soins paternels celui de payer nos contributions dant le papier a été remis à maman. Nous vous rembourserons cette somme.
Maman nous apprend que la chambre à Reims est louée 350 francs et qu'on cherche une quatrième personne. Est-ce pour la voiture ou pour le logement ?Vous me disiez dans votre dernière que Beauchêne s'occupait de la fabrication de mon habit. Comment a-t-il eu ma mesure ? Il faudra sans doute les culottes, bas, souliers à boucles, épée d'acier, chapeau à galon d'acier et plumes. En quel métal doivent être les boucles de la culotte et des souliers ? Faudra-t-il les jabots et les manchettes ?
Parlez de nous à la bonne Mme Deschamps. M. Deschamps (père d'Emile et Antoni Deschamps) m'a écrit une charmante lettre. Veuilez l'en remercier en attendant que je le fasse moi-même.
Paul a du recevoir aujourd'hui une lettre de moi, la première que j'ai écrite de la Miltière. Celle-ci est la seconde. Je vais écrire la troisième à Charles Nodier.
Adieu, mon cher et bon père; papa et son excellente femme, mon Adéle et sa petite Didine aux joues fermes, vous embrassent ainsi que maman Foucher, et je me joins à eux de coeur. Vous ne sauriez croire comme on parle de vous en Sologne à l'heure qu'il est.
Votre fils tendrement dévoué,
Victor.
Mon portier a-t-il reçu quelque lettre depuis notre départ ? j'en reçois une bien paternelle de M. de la Rivière.
Ecrivez toujours à Blois.
Extrait de "Bulletin de la société archéologique de l'Orléanais."Edition 1848-1873.
M. Delaune, associé correspondant, envoie à la Société une notice sur une découverte récemment faite près de Romorantin,
Il vient d'être trouvé à quatre kilomètres de Romorantin, écrit notre collègue, dans une terre dépendant de l'ancien fief de Champleroy, commune des Pruniers, lequel a appartenu pendant plusieurs siècles à la' famille de Barbançon, et près du petit château du XVe siècle, un pot en terre rouge de 12 centimètres de hauteur,
non vernissé, contenant les restes d'un petit trésor qui a dû être enfoui à la fin de ce même siècle.
Je dis les restes, parce qu'il n'y avait que huit pièces, suivant l'ouvrier qui a fait la trouvaille. Or, il n'est pas vraisemblable que l'enfouisseur se soit servi d'un pot pouvant en contenir un millier pour mettre ces huit pièces; et d'un autre côté avaient-elles assez de valeur pour mériter cet enfouissement?
Le pot est parfaitement cuit, en forme de pot au feu, à une seule anse; et il a dû servir, avant d'être mis en terre, la partie extérieure étant toute brûlée..
Voici la désignation des pièces : Un écu en or, ayant au droit, autour de l'écu de France, cette légende : KAROLLVS DEI GRA FRANCORVM REX et au revers, autour de la croix fleurdelisée : KRS REGNAT KRS VINCIT KRS IMPERAT .
Cette pièce est très-mal frappée et pourrait bien l'avoir été à Naples par Charles VIII, au moment de sa conquête. Les deux L de Carollus et la mauvaise composition tendraient à faire adopter cette idée ; mais c'est là une simple supposition ;
Un franc en argent, ayant au droit, autour du buste du souverain : LEGITIME : CERTAVI : CORONATVS : OA : et au revers, autour d'une croix potencée : FERDINANDVS : D : G : R : SIC : IER;
Un franc semblable, si ce n'est qu'au droit il y a CERTA au lieu de CERTAVI, et au revers SI : IER : VNG : au lieu de sic : IER;
Un autre semblable aussi, si ce n'est qu'au droit il y a CERT : au lieu de CERTAVI et au revers SICI : IE : V : au lieu de SIC IER;
Une pièce papale de la taille d'un grand blanc, très-mince, ayant au droit ces mots, autour des deux figures debout de saint Pierre et saint Paul : ROMA. S. PETRVS. S. PAVLVS. et au revers, autour du blason du pape surmonté de la tiare supportée par deux clés en sautoir : PIVS. PAPA, SECVNDVS ;
Une autre pièce papale de même forme, ayant au droit les mêmes figures en pied et autour : s. PETRVS. S. PAVLVS. MARCI. et au revers, autour du blason du pape surmonté aussi de la tiare supportée par les deux clés en sautoir : PONT. MAX. ALEXANDER. VI.
Toutes les pièces d'argent sont parfaitement frappées;
Un denier de cuivre ayant au droit, autour d'un dauphin, ces mots : KAROLVS FRANCORVM REX et au revers, autour d'une croix pattée : SIT. NOMEN. DOMINI. BENEDICTVM, le tout assez fruste;
Un autre denier complètement fruste, dans les champs duquel on aperçoit, d'un côté trois fleurs de lys dans un trèfle, et de l'autre une croix pattée.
Le Ferdinand qui a fait frapper trois des pièces d'argent doit être Ferdinand II, qui venait de reconquérir son royaume sur Charles VIII.
Il est assez curieux de rencontrer dans les terres et près du château d'un petit seigneur solognot des pièces frappées par les deux compétiteurs, l'un Charles VIII pour manifester sa conquête sur Ferdinand, et ce dernier pour manifester sa reprise de possession.
Le seigneur de Champleroy, voisin de Philippe du Moulin qui avait sauvé Charles VIII à la bataille de Fornoue, avait probablement accompagné celui-ci à l'expédition de Naples, et aura enfoui à son retour son petit trésor.
La terre où s'est faite la trouvaille sert depuis plusieurs années à l'extraction des cailloux pour les routes. Déjà un pot gallo-romain avait été acquis par moi précédemment. Une épée y avait aussi été trouvée; mais les ouvriers l'ont détruite.
Un assez grand nombre de tuiles à rebord existent aussi dans une partie de celte terre et près du petit château, de sorte qu'il n'est pas douteux qu'il n'y ait eu là une villa à laquelle aura succédé, ainsi que j'en trouve la preuve dans beaucoup d'endroits de la Sologne, le fief du moyen âge.
personnages:
Jean de Lenfernet, seigneur de Pruniers.
Gats, fils (....des), sgr de Bastarde, paroisse de Pruniers.
Hernault de Marmagne (Dlle Marie-Thérèse), dame de Champ-le-Roy, paroisse de Pruniers.
Rodde de Longueville (François-Valérien de), chevalier, ancien garde de la porte, capitaine d'infanterie, chevalier de Saint-Louis, sgr de Longueville, paroisse de Pruniers.
Vendelle (Dame ...de), dame de Pommerie, paroisse de Pruniers.
Robinet d'Orléans épousa, par contrat passé au château de Bastarde, en la paroisse de Pruniers, sous Rmorantin, le 23 août 1482, Jeanne de Signy, dame de Breuil...