Extrait de "Mémoires de la société archéologique de l'Orléanais.". Edition 1851-1950.
En 1382, un chaland chargé de sel, qui remontait le Cher, s'étant perdu dans le limites de la seigneurie et de la justice de Saint Aignan-sur-Cher, les officiers du seigneur justicier réclamèrent l'épave et s'en rendirent maîtres, malgré la résistance des bateliers. Tout aussitôt, de la part des marchans fréquentans la rivière Loire et autres fleuves descendans en icelle rivière, complainte fut adressée au Roi, laquelle portait: " Que jà soit que lesdits marchans fussent en possession, de par tel et longtemps qu'il n'est possible de dire quand leur possession et saisine ont été acquises, de mener seuls, ramener, passer, repasser et conduire leurs bateaux, chalands, apparaux et habillements, vins, denrées et marchandises quelconques là où il leur plait, à la condition de payer en certains lieux certaines petites sommes de denrées, et en possession seuls de prendre et s'appliquer leurs bateaux, chalands, apparaux, denrées et marchandises, en quelque lieu qu'elles soient trouvées, toutes et quantes foiz que elles sont aventurées, afondrées ou dépéries en la rivière et fleuves dessusdiz. Néanmoins, un appelé Thomas et autres, se portant pour officiers de loys de Chalon, sire de Saint-Aignan et de Celles en Berrry, ont de fait pris et arrêté au fleuve du Cher un chaland, avec une certaine quantité" de sel appartenant à Etienne Fisteau, marchand de sel, aventuré et afondré (peut-être coulé..) , sans en vouloir faire restitution audit Fisteau."
Sur quoi intervinrent, le 13 mars 1383, lettres patentes portant et ordonnant: " que les choses prises et levées fussent restituées, et que pour le cas où débat et opposition naîtraient sur ce: Considéré que des cas de nouvelleté la connaissance appartient au Roi, et que lesdits marchands ont plusieurs causes et procés en la cour de parlement pour occasion de leurs franchises, et que ledit de Chalon est grand et puissant au pays, par où les complaignants n'y pourraient avoir droit contre lui et ses officiers, les opposants fussent ajournés à certain jour de la cour de parlement de Paris."
Tels sont les premiers actes, ou du moins les plus anciens des actes venus à notre connaissance, par lesquels se révèle l'existence d'un corps de marchands commerçant au moyen âge sur la Loire et ses affluents...
Extrait de "La Croix." Du 15 juillet 1910.
Des inconnus se sont introduits dans les bureaux de la petite vitesse, à la gare de Saint Aignan, et ont defoncé le coffre-fort contenant une assez forte somme d'argent qu'ils ont emporté.